Pour de vrai, je les connais bien, très bien même. Ça
fait plus de quinze ans que je pratique ce groupe de gens et leur humanité si
profonde. Pas pour rien que j’ai choisi l’une d’entre eux comme témoin.
Je n’ai pas été très surpris qu’ils nous proposent
un week-end de préparation au mariage. Je m’attendais bien à ce qu’il soit très
riche.
Y’a pas à dire. Au bout de quinze ans, ils me
surprennent toujours, avec cette capacité d’écoute, d’attention et surtout,
cette capacité d’accompagnement – c'est-à-dire suivre la route de l’autre au
plus près, quelques soient leurs routes personnelles.
Ils nous ont donc pris sous le bras pour nous
emmener dans un des centres spirituels de la région – celui où ils avaient
préparé leur propre mariage. On s’est retrouvés là avec des souvenirs de WE spi
passés à l’époque, mais aussi avec nos vies d’aujourd’hui…
Se replonger dans ce qui nous anime l’un et l’autre,
ce qui fait que nous avons aimé – et aimons – l’autre a été très chouette.
Il a fallu des techniques de sage-femme pour nous
faire voir ce que – déjà – notre couple a comme fruits. Faut dire que – l’un
comme l’autre – on n’est pas du genre se complaire dans l’admiration de ce qu’on
peut faire. Mais là, c’était bien d’apprendre à regarder ce qui se vit déjà avec
un regard vrai dont il était question.
Et puis, comme on était un peu en mode « anciens
du … », il y a eu le plaisir de retrouver une de nos anciennes
accompagnatrices, sa rigueur dans la préparation et la façon dont elle nous a
suivi tous, de plus ou moins loin.
Le plaisir aussi de retrouver un prêtre de la
maison, sa façon de prier en dansant (et faisant danser), ses palabres qui s’illustrent
de dessins crayonnés. Sa grande connaissance de la vie de couple, et sa façon d’en
parler, inimitable, avec des Arlésiennes et des esquimaux ou, à l’époque, des
chars à voile et des voitures à pédale.
On a fait face à toutes les questions, notamment celles
qui vont se poser en vérité dans un avenir très proche. Celle qui jaillit,
naturellement, de notre vie de couple et d’un désir de vie. Sans détour et sans
se mentir, sans juger à priori, en sachant toujours voir le beau dans ce désir
et les difficultés pour le vivre.
Bien sûr qu’il n’y a pas de réponse donnée aujourd’hui.
Mais un rappel de cheminement dans le choix qui fait toute la force des
Ignaciens*.
Il y a eu, aussi, tout autour de ce week-end, des
gens qui ont été en union de prière, ou tout simplement de pensée. Ces unions
de prière, pour moi, l’un des signes visible de la communion des Saints. Encore
merci pour eux.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire